Si(Non)Oui ! 2014
Forme d’expression incontournable dans le paysage artistique contemporain, la performance est une attitude visant à la libération des critères objectifs institué
Du 12 au 30 novembre 2014, 19 compagnies et artistes ont présenté 32 performances dans 21 lieux dédiés ou non à la culture (associations, villes, écoles, théâtre…).
Peindre de tout son corps
Compagnie Sous le sabot d’un cheval
Souk des trésors invisibles
Compagnie Sous le sabot d’un cheval
Atelier exceptionnel : dessin d’après modèles en mouvement à partir d’une chorégraphie de la compagnie Milùna
L’Ateliers d’arts plastiques Iannis Xenakis & La Compagnie Milùna
Peindre de tout son corps
Émanant d’une expérience menée en lien avec le réseau d’assistantes maternelles d’Arpajon en 2013, cette invitation au lâcher-prise mêle danse spontanée et peinture. L’enfant se donne tout entier à ce qu’il fait mêlant jeux de rythmes et de peinture, s’amusant des surfaces de papier et de peau comme supports à l’expression.
Souk des trésors invisibles
Émanant d’une expérience menée en lien avec le réseau d’assistantes maternelles d’Arpajon en 2013, cette invitation au lâcher-prise mêle danse spontanée et peinture. L’enfant se donne tout entier à ce qu’il fait mêlant jeux de rythmes et de peinture, s’amusant des surfaces de papier et de peau comme supports à l’expression.
Peinture et musique improvisées
Performance organisée par les Ateliers d’arts plastiques, en partenariat avec le conservatoire à rayonnement départemental Iannis-Xenakis.
Le rythme se traduit dans les gestes du musicien et du peintre. Le peintre réagit à la musique et le musicien agit en fonction de la trace laissée sur le papier. Venez vous essayer à la pratique de l’improvisation musicale, haute en couleurs et en cadences !

Passe par là
Cette performance ravive la pratique de la piscigraphie à échelle humaine. Ce dispositif interactif transforme les endroits de passage en espace créatif : le mouvement des passants devient des compositions picturales et musicales incongrues. Cette redécouverte de l’espace urbain de manière ludique déplace notre regard sur des lieux qu’on ne regarde plus. De cette expérience, naîtra un désir de laisser une trace.

Panorama général de la performance
Conférence de Catherine Froment
Qu’est ce que l’art de la performance aujourd’hui ? Nous nous plongerons dans une approche de l’Histoire de cet art si spécifique pour mieux comprendre ses mutations. Qui étaient réellement les premiers performeurs ? Qu’est ce qu’un artiste performeur à l’heure actuelle? Autant de questions que Catherine Froment prendra « à bras le corps » par un cheminement à travers son témoignage en tant qu’artiste performeur.
Traversée
Nicolas Frémiot est un photographe marcheur. Ces deux activités sont, pour lui, inséparables : une adéquation existe entre la création et le rythme humain. Photographier au rythme de la marche nécessite de prendre son temps, d’observer. À l’ère de l’instantanéité numérique et des voyages intercontinentaux, n’est-ce pas un luxe que de faire le choix de la lenteur ?
Aussi, pour ce festival, il arpentera le département de l’Essonne du Sud au Nord en passant par les villes et structures participantes à la biennale. Il photographiera, comme pour ses Traversées, « les lieux de la vie quotidienne » marqués par l’empreinte humaine : petits villages, périphéries urbaines, bords de routes… Il immortalisera le paysage avec ses beautés et ses possibilités. Afin de faire participer au voyage le plus grand nombre, il tiendra un journal de bord online avec textes, photographies et vidéos.
Line Test
Une fois qu’il a exécuté une suite de dessins, l’animateur les prend en photo un à un puis visionne l’animation. Si ça ne va pas, il réajuste et teste à nouveau jusqu’à obtenir le bon timing. Ici, nous ne reprendrons rien, dessinerons d’un souffle et s’il y a un accident de parcours nous l’accepterons.
Magnetic Dance
« Magnetic Dance » est une œuvre participative de la collection du Fonds Départemental d’Art Contemporain de l’Essonne qui invite le spectateur à chausser des souliers plombés pour entamer avec l’artiste un mambo maladroit. Plus habituée aux performances extrêmes qui mettaient à l’épreuve son corps et son psychisme, Marina Abramovic présente ici une installation fidèle à sa production récente, c’est-à-dire plus centrée sur elle-même, sa féminité et sa sensualité… Autant de qualités que jusqu’à présent l’artiste souhaitait nous cacher.
Le vestiaire
Cette performance présente une série de fables visuelles et dansées qui explore toutes les facettes d’un vêtement bien connu : le pull. En le détournant, le détricotant, le déformant ou l’assemblant avec d’autres, Ombline, Marie et Katia construisent des histoires en habitant ces drôles de peaux faites de laine et de coton.
L’installation du Labyrinthe
L’installation du Labyrinthe propose à de très jeunes enfants des jeux d’apparitions et disparitions, de bonjours et au revoir, des surprises qui invitent à explorer l’espace. Ce qui est caché ne l’est jamais très longtemps… et les petites séparations sont vite suivies de joyeuses retrouvailles.
Installation à partir de rouleaux de carton ondulé avec une comédienne et un chanteur.
Landscape
Landscape propose d’observer une extrême-sculpture dans un paysage. En s’installant dans la durée, comme pour se faire oublier, elle laisse apparaître le temps, l’imperceptible, le paysage. L’observateur-spectateur est invité ici à laisser son regard le guider et « à composer son propre poème avec les éléments du poème en face de lui » J. Rancière
Intervention Anonymes
Durant trois jours, trois interprètes investiront la gare pour des Interventions anonymes. Elles suivront le rythme des voyageurs. Elles créeront un chœur chorégraphique ambigu à partir de ce qu’elles saisiront des voyageurs sur le quai. Elles joueront sur le fil entre visible et invisible. Elles inviteront les voyageurs à deviner, à repérer l’inhabituel dans la routine.
Je suis François dont il me poise
Villon débarque avec son chariot de colporteur, ses instruments, ses chansons, sa vie insolente et tragique, son humour et sa mélancolie. La performance alterne vie et poèmes et fait revivre, à presque six siècles de distance l’impérieux appel aux « frères humains » que nous sommes.
Générique(s)
À l’origine, dédiée aux salles de cinéma, cette séance impromptue animée par des ouvreuses décalées prendra place au cinéma de l’espace Marcel Carné. Elle remet au goût du jour les « premières parties » des séances de cinéma en illustrant ou en se confrontant au ciné-concert « Blackmail » d’Alfred Hitchock qui sera projeté par la suite et interprété par Radiomentale (DJ/remix).
F+M=8
Deux personnages se débattent entre les images d’une iconographie contemporaine et cinématographique et les minuscules rituels invisibles qui se logent dans les gestes du quotidien. Ils naviguent à vue entre l’absurde et le réel, avancent à l’aveugle, fragiles, victimes et bourreaux de la violence intérieure de l’humain et son monde.
FreeWatt
La compagnie 1 Watt va s’aventurer dans les dédales de la médiathèque de Morsang-sur-Orge, s’y infiltrer, la visiter, explorer les alentours pour s’y installer un instant, l’habiter poétiquement. Il y aura du déséquilibre, des moments de rien, de l’imprévu…
Pour Ethan
« Ethan a 15 ans. Je le connais depuis qu’il a huit ans. Je l’ai vu danser, je l’ai entendu chanter. Il m’a ému. Il a en lui cette fragilité et cette innocence des jeunes de son âge mêlées à une puissance digne d’un cheval planté dans le sol. » Mickaël Phelippeau
« (…) Grandes enjambées et ballon rond. Ethan danse, vole, s’allonge, s’étire. Se raconte aussi. (…) Ethan vit ses passions. Avec des bonds, des rebonds et forcément quelques rebondissements (…) » Ouest France
Étude comparée de plusieurs démarches de performeurs très différents
En quoi l’art de la performance est-il insaisissable ? Grâce à l’étude comparée de plusieurs performeurs emblématiques très différents les uns des autres, nous pourrons ouvrir des nouvelles fenêtres dans l’approche de cet art multiple.
Atelier exceptionnel : dessin d’après modèles en mouvement à partir d’une chorégraphie de la compagnie Milùna
Les ateliers d’arts plastiques de la Communauté d’agglomération Evry Centre Essonne, proposent de découvrir ou approfondir le dessin d’après modèles vivants. Ils ont invité la compagnie Milùna à créer une chorégraphie pour l’occasion avec des danseurs hip hop qui évoluent tout le long de l’après-midi afin d’inspirer dessinateurs et peintres. La musique de Jean-Sébastien Bach rythme les échanges de ces disciplines artistiques.
(En)quête de notre enfance
Ce spectacle, dialogue entre enfants et artistes, enquête sur les liens entre les premiers âges de la vie et la création contemporaine. Il s’appuiera sur l’installation « La terre, la mer et le ciel troués », des ateliers et sur des rencontres avec des professionnels de l’enfance.
Avec Anastacia
Alors que Mickaël Phelippeau donne des ateliers dans un lycée orléanais, il rencontre Anastasia. Son aisance à traverser les différentes propositions qu’il fait et sa désinvolture suscitent l’intérêt du chorégraphe. Le projet « Avec Anastasia » est pensé comme un portrait chorégraphique, comme un pendant au féminin du solo « Pour Ethan », solo pour Ethan Cabon, adolescent de 15 ans aujourd’hui. « Avec Anastasia », il n’est pas question d’aborder un rapport à l’adolescence, mais davantage de dégager un parcours singulier : partir de son passé, traverser son présent et se projeter dans le futur
Dansmonje
La clown/bouffonne, Foucade s’exhibe pour vous parler d’un thème surexploité, la femme. Entre improvisation et écriture, elle cause de bébés, de papas, de mamans, toujours avec joie et finesse. Déballage indispensablement cru et sucré comme la banane.
En Attendant
« En attendant » se compose de duos dansés dans des lieux où les gens attendent. Deux femmes attendent, absorbées, rêveuses, impatientes ou nonchalantes. « En attendant » joue à surprendre le public. La danse se glisse au milieu du public, elle envahit progressivement l’espace gagnant l’attention de chacun. La chorégraphie, écrite et précise, s’adapte au (dé)placement des spectateurs toujours différents suivant les lieux.
Aoïde
À partir des lectures croisées de textes anciens et contemporains, Violaine Lochu « réinvente » le chant des sirènes. Elle explore l’hybridation de la femme poisson/oiseau en faisant corps avec son accordéon. La voix et l’instrument poussés dans leurs retranchements sonores, expriment ainsi l’ambigüité du chant mythique oscillant entre une bestialité inquiétante, un hymne « enchaîneur » ou encore une mélodie divine…